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Aneno dhano to akaŋasa go tek tek.
Une petite fille fut la première à voir la forme mystérieuse au loin.
To aneno dhako ma yac ma omako iye.
Tandis que la forme se rapprocha, la petite fille vit que c’était une femme enceinte de plusieurs mois.
Jo calo mawan jo jolo dhako no to doŋ both wan.
Timide mais brave, la petite fille se rapprocha de la femme. « Nous devons la garder avec nous, » dit le peuple de la petite fille. « Nous la garderons en sécurité, ainsi que son enfant. »
I dyer wor dhako no okoko ni, “Nyathi! Eno nyathi wok.”
Mais quand ils virent le bébé, tous firent un saut en arrière. « Un âne ?! »
Ji jo penjere ni, “Wa no tim nedi?”
Tout le monde commença à se disputer. « Nous avions dit que nous garderions mère et enfant en sécurité et c’est ce que nous ferons, » dirent quelques-uns. « Mais ils vont nous porter malchance ! » dirent d’autres.
Ji jo ŋweco kwoŋ go. To dhako no paro ni, “A la timere nedi gi nyathi me?”
Ainsi, la femme se retrouva seule encore une fois. Elle se demanda quoi faire de cet enfant embarrassant. Elle se demanda quoi faire d’elle-même.
Rumacen, dhako no oyere to maro nyathi pere.
Mais elle dut finalement accepter qu’il était son enfant et qu’elle était sa mère.
Nyathi no odongo, obedo ma dwoŋ, ma odhyero kir min tiŋo.
Maintenant, si l’enfant était resté petit, tout aurait été différent. Mais l’enfant-âne grandit et grandit jusqu’à ce qu’il ne puisse plus être porté sur le dos de sa mère. Et malgré ses plus grands efforts, il ne pouvait pas se comporter comme un être humain. Sa mère était très souvent fatiguée et frustrée. Parfois elle l’obligeait à faire du travail destiné aux animaux.
Min obedo gi gut. Nyathi pere bende omako nge to gweyo go.
La confusion et la colère s’accumulèrent à l’intérieur d’Âne. Il ne pouvait pas faire ceci et il ne pouvait pas faire cela. Il ne pouvait pas être comme ceci et il ne pouvait pas être comme cela. Il devint tellement fâché qu’un jour il botta sa mère par terre.
Oŋweco woko munyo oneno min opodho piny.
Âne fut rempli de honte. Il commença à se sauver aussi vite et aussi loin qu’il pu.
Nyathi punda odoŋ kende, kec oneko, ool, to nindo kwalo.
Quand il s’arrêta de courir, la nuit était tombée et Âne était perdu. « Hi han ? » il chuchota à la noirceur. « Hi han ? » retourna la noirceur en écho. Il était seul. Se lovant en petite boule, il tomba dans un sommeil profond et agité.
Âne se réveilla et vit un vieil homme étrange qui le regardait. Il regarda dans les yeux du vieil homme et commença à ressentir un brin d’espoir.
Jalo otiŋo go to dok gine peco pere.
Âne partit vivre avec le vieil homme, qui lui montra plusieurs façons de survivre. Âne écouta et apprit, et le vieil homme aussi. Ils s’aidèrent l’un l’autre et ils rirent ensemble.
Nyathi punda otiŋo jalo i gongo munyo otegino.
Un matin, le vieil homme demanda à Âne de le transporter jusqu’au sommet d’une montagne.
Ndir acel, jo idho wi got moro kir malo, jo ol to jo podho nindo.
En haut, parmi les nuages, ils s’endormirent. Âne rêva que sa mère était malade et qu’elle l’appelait. Et quand il se réveilla…
Munyo nyathi punda ocew, onwaŋo ni nitye kende kendo.
… les nuages avaient disparu avec son ami le vieil homme.
Nyathi punda obedo gi gut. Owotho ka gi kaca rango min.
Âne sut finalement quoi faire.
Nyathi punda oneno dhano moro to penjere ni, “Meno
Âne trouva sa mère, seule et en deuil pour son enfant perdu. Ils se regardèrent longtemps. Puis ils s’embrassèrent très fort.
Wok i ndiri no nyahti punda gi min jo bedo ka nyacel. Tiŋo min to wotho gi ne.
L’enfant-âne et sa mère ont grandi ensemble et ils ont trouvé plusieurs manières de coexister. Lentement, tout autour d’eux, d’autres familles ont commencé à s’installer.